parents de Hubert et Justine

« J’ai été, dans mon ancienne vie, une éducatrice spécialisée et j’ai eu la chance d’accompagner un enfant trisomique formidable avec lequel j’ai eu un vrai coup de foudre », raconte Annie. « J’ai, du même coup, découvert des parents exceptionnels pour qui j’ai toujours une admiration débordante. Lorsque j’ai quitté la profession d’éducatrice, j’ai souvent eu l’intuition que cette expérience allait me servir un jour.

Quand Hubert est arrivé, rien ne laissait présager qu’il aurait des difficultés, puis le pédiatre a demandé une analyse sanguine avant que nous ne quittions pour la maison, sans que personne ne nous partage ses inquiétudes. Lors du rendez-vous, j’ai vu sur mon dossier une feuille qui m’a fait comprendre que mon fils était trisomique. Le choc fut violent, j’ai eu l’impression que la terre s’était arrêtée de tourner à cet instant précis. Tout de suite, j’ai appelé Chantale, la mère de l’élève que j’avais accompagné plus tôt, et elle a été d’un grand réconfort. »

Annie

Mon chum c’est mon « ground ». Nous protégeons notre vie de couple en nous créant du temps pour nous retrouver. Nous avons beaucoup de plaisir ensemble et nous avons une vie sociale riche. Nous rions beaucoup et sommes positifs, ça fait une belle différence.

Éric

Tout de suite après la naissance de Justine, qui est arrivée après Hubert, notre médecin m’a dit ʺtu peux respirerʺ. J’ai dû admettre à ma conjointe que je venais de perdre 600 lb de stress qui pesaient sur mes épaules et que cette grossesse avait été stressante, peut-être plus même que je ne l’aurais moi-même imaginé.

Conseil phare pour les parents

Mon conseil m’a été donné par Chantale, le jour où je l’ai appelée en sachant pour le diagnostic d’Hubert », évoque Annie. « Ce jour-là, elle m’a sagement dit : ʺPrends une journée à la fois ! Demain c’est trop loin !ʺ aussi : ʺNe compare personne à ton garçon, il est unique et c’est très bien ainsi !ʺ Ces conseils me servent encore et toujours.