Rappelons-nous que l’enseignement de concepts liés à la sexualité est souvent axé sur des notions abstraites et que celles-ci peuvent être plus difficiles à comprendre pour plusieurs enfants présentant un handicap. Voici quelques conseils relatifs à l’éducation sexuelle :
Répéter, répéter et répéter encore.
Il est important de répéter souvent lorsqu’on enseigne aux jeunes atteints d’un handicap. Nous pouvons répéter le même concept à partir d’angles différents pour optimiser le potentiel de compréhension.
Donner toujours des exemples concrets.
Bon nombre de jeunes présentant un handicap ne saisissent pas les concepts abstraits comme l’amour ou le fait qu’une grossesse puisse donner lieu à un bébé neuf mois plus tard. Les exemples utilisés doivent être concrets, au mode présent et presque tangible. L’utilisation d’images et de vidéos constitue une bonne méthode.
Ne pas surcharger les jeunes de renseignements.
Il vaut mieux donner les renseignements à la petite cuillère et laisser passer quelques jours entre chaque discussion, de façon à ce que l’adolescent ait le temps de réfléchir aux renseignements que nous lui avons donnés.
Vérifier les connaissances de notre adolescent concernant la sexualité.
Nous devrions commencer par l’essentiel.
Enseigner le droit de refuser.
Les personnes présentant un handicap ont parfois appris à être dociles et doivent apprendre à dire « Non ! » dans certains contextes.
Aider les jeunes à démontrer leur affection de façon appropriée, avec les bonnes personnes et aux bons endroits. Discuter de masturbation.
Il est important que notre adolescent comprenne le concept et la valeur de la masturbation (à moins que nos valeurs n’entrent en conflit avec cet aspect). Notre adolescent doit savoir que la masturbation est saine et naturelle et qu’elle est tout à fait appropriée si elle est pratiquée au bon endroit, c’est-à- dire en privé.
Une note à propos de la masturbation.
Il est très important de prévenir des comportements sexuels comme la masturbation ou l’exposition de parties génitales en public, parce que de tels comportements sont illégaux. On répète souvent aux personnes atteintes de déficience intellectuelle de se masturber dans leur chambre à coucher plutôt qu’en public. Toutefois, certaines personnes atteintes d’une déficience intellectuelle ne peuvent pas devenir excitées ou atteindre un orgasme lorsqu’elles sont seules dans leur chambre. En effet, comme elles n’ont pas la capacité de visualiser des images dans leur tête, elles pourraient avoir besoin de stimulation visuelle (surtout les hommes).
Un moyen simple de résoudre ce problème consiste à leur donner accès à des images (pas nécessairement de la pornographie, mais des photos de magazines), de façon à ce qu’elles aient des sources de stimulation dans leur chambre.4